Le CUC, toute une histoire !
Il a blindé son armure en s’appuyant sans doute sur cette maxime « les idées sont comme les clous, plus on tape dessus plus on les enfonce » ! Enfin, comme les individus, il s’adapte, on peut les sortir par une porte et les voir entrer par la fenêtre. Quel sera l’avenir du Club et de la valeur « amateurisme » dans cette période de mutation ? Faudra-t-il plier sous les fourches caudines de l’argent pour exister voire progresser, ou au contraire conserver et défendre ces valeurs qui ont assuré sa pérennité ?
Si l’on garde en mémoire que l’une des fonctions essentielles du sport reste éducative et que, sous réserve de ne pas lui aliéner tout son temps, il demeure un formidable outil de formation, d’insertion des individus et de brassage social, la voie parait toute tracée.
Sous cet angle, certes un peu universitaire, voire idéaliste, la recette de la réussite est aussi simple à énoncer que difficile à mettre en œuvre.
Faire émerger un groupe d’hommes et de femmes aussi divers que possible et riche de leurs différences dans lesquelles dirigeants et pratiquants conservent l’envie de se trouver et de se retrouver pour transmettre ensemble et œuvrer dans le même sens, en restant passionnés sans être fanatiques, constitue sans doute une partie de la solution.
Cette « philosophie » où l’enjeu ne prime pas sur le jeu, où l’argent trouve sa juste place au service de la pratique et où les individus restent à l’écoute des individus, doit se poursuivre...
C’est tout d’abord Alexandre de Fraissinette qui a déposé les statuts du Clermont Université Club en Préfecture le 12 octobre 1921. Cette association s’est créée sous l’impulsion d’un groupe d’étudiants issus du lycée Blaise Pascal ayant pratiqué le rugby au sein de l’IRIS (association sportive du lycée Blaise Pascal). Le CUC était né, son activité commençait par le rugby. C’est en 1930 que les prémices de l’omnisports se dessinent, le CUC délègue des athlètes (nageurs et rugbymen) aux jeux universitaires alors de le football débute en compétition régionale et le ski en 1935.
La période de la guerre correspond à une logique mise en sommeil et la reprise commence jusqu’à la fin des années 50 par la création du basket masculin et du judo, par la renaissance du football et la poursuite du rugby ; il faut souligner qu’à cette époque les joueurs pratiquaient plusieurs disciplines.
Par la suite, une période faste de 60 à 85 prend le relais : ainsi naissent l’athlétisme en 1962, puis en 1964 le basket s’enrichit d’une section féminine et pendant plus de 10 ans les « Demoiselles de Clermont » vont écrire la plus belle page de l’histoire du Club au plus haut niveau national (13 titres) et international (5 finales européennes), le handball (1966), l’aïkido (1967), la gymnastique d’entretien (1969), le nautisme (1970), le rugby s’installe en fédérale pour 20 ans, le ski poursuit son évolution et le tennis (1962) et le volleyball (1968). Cet ensemble constitue l’omnisports.
Très souvent créées par des étudiants, certaines sections ont disparu depuis 1985, (le football en 1997), d’autres se sont créées : ainsi, on a vu la mise en place de la première école multisports en France (1985) sous la houlette de J. Jourde et T. Olivier, devenue le CUC-Loisirs et l’arrivée du badminton et de l’escalade.
Pour harmoniser les contraintes de pilotage et la liberté créatrice des sections, le club a rénové ses statuts en 2001 pour devenir une fédération d’associations regroupées en réseau au sein du CUC-Omnisports.
Cette histoire volontairement brève et schématique s’est déroulée sans gros moyens et le Club n’a pu vivre qu’à travers la volonté d’individus qui ont accepté de s’investir. Ainsi après A. de Fraissinette et ses collègues, c’est le Docteur W . Mabrut qui est considéré comme le Président fondateur (plus de 40 ans de présidence !) ; lui ont succédé le doyen G. Meyniel, le Pr . L. Joyon, le Pr. Y. Lageat , J C Madelmont et Serge Cellier-Courtil. Ils n’ont pas été seuls, ils se sont appuyé sur de fortes personnalités telles que le Dr. Rouel, le Dr. Canque, R. Chibret, R. Peix, le Dr. J. Jourde et P. Oléon, mais aussi sur des sportifs de grande qualité : M. Boutine, G. Steiner, Bob Gaudot, E. Tavert, A. Lacour parmi tant d’autres.
Ils n’ont pas été seuls, ils se sont appuyé sur de fortes personnalités telles que le Dr. Rouel, le Dr. Canque, R. Chibret, R. Peix, le Dr. J. Jourde et P. Oléon, mais aussi sur des sportifs de grande qualité : M. Boutine, G. Steiner, Bob Gaudot, E. Tavert, A. Lacour parmi tant d'autres.
A l’heure actuelle, c’est toujours le cas pour les hommes, mais il ne faut pas oublier l’indispensable aide de la Ville de Clermont, de celle d’Aubière et de Clermont Communauté.
Pour l’ensemble de ces acteurs, tous universitaires ou anciens universitaires, la valeur « amateurisme », de la pratique sportive a été et est toujours considérée comme un moyen et un complément de
formation des individus, des plus jeunes aux plus anciens. C’est un point fixe du Club.
L’individu au centre de l’activité du Club est son terreau, sa pâte, il est toujours à la fois non-conformiste et traditionnaliste, souvent frondeur et parfois cocardier, mais globalement généreux et toujours convivial. Cet ensemble a, peut-être en raison des contraintes et des obstacles, traversé des tourmentes en particulier matérielles avec beaucoup d’obstination et d’imagination
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